LA CHRONIQUE DU VENDREDI #8

UN ENTRETIEN N’EST PAS UNE SEANCE D’ANALYSE

Un entretien professionnel n’est pas une séance d’analyse et encore moins une confession.

Le recruteur, qu’il s’agisse d’un consultant ou d’un manager de l’entreprise, a pour objectif de déterminer lors d’un entretien si vous êtes le bon candidat pour le poste à pourvoir. Il va donc vous écouter, vous poser des questions et essayer d’évaluer si vos réalisations, compétences techniques, savoir-être, motivations … correspondent à son cahier des charges.

Même si vous êtes passionnant dans vos explications, il n’est pas forcément nécessaire qu’il sache tout de vous et de votre vie.
Et pourtant, de nombreux candidats, par souci d’honnêteté livrent sans le vouloir des informations qui nuisent à leur image.

Mon propos dans cet article n’est pas de vous conseiller de mentir car, à moins d’être un excellent acteur, votre interlocuteur va s’en rendre compte.
De plus, une relation de travail qui débuterait sous le signe du mensonge, ou au moins de l’omission risque de mal se terminer.
La confiance et l’honnêteté sont essentielles pour construire sur le long terme. Alors comment réussir à concilier les deux ? par la préparation de votre entretien et une bonne connaissance de vous-même. Même si l’attitude et les questions varient d’un recruteur à l’autre, il est assez facile de trouver des listes de questions-types bien faites.

Le candidat qui les aura travaillées avant son entretien, sera aussi capable de rebondir avec assertivité et élégance sur des sujets proches mais légèrement différents. Parmi les points souvent mal traités, le départ d’une entreprise reste un sujet compliqué.  Le candidat qui a été licencié se sent parfois coupable, se remet en question, doute de lui-même ou au contraire voue une haine féroce à son ancien manager ou entreprise. Il a droit de ressentir de l’amertume, de l’exprimer en privé mais jamais en entretien. Et la tentation est forte de se livrer surtout lorsqu’on se sent en confiance.
Vous êtes honnête et c’est tout à votre honneur mais travaillez la manière de présenter le sujet.

Ne vous rabaissez pas mais ne dites pas non plus de mal de votre précédent employeur.

Vous n’êtes pas là pour vous justifier que ce soit dans le cadre d’un licenciement ou d’une démission, mais pour expliquer votre départ de manière professionnelle, pas émotionnelle et ainsi rassurer votre interlocuteur sur votre aptitude à assumer positivement votre situation actuelle.

Si vous avez un doute sur l’effet produit, testez votre discours auprès d’une oreille franche et bienveillante !

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